L’information à travers le prisme des médias : un atout démocratique ?

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Chaque année, Semaine Démocratie se retrouve dans le canton de Genève afin de réfléchir tous ensemble à la façon dont nous concevons le monde dans lequel nous vivons. Au programme, de nombreuses conférences et des ateliers organisés autour d’une thématique commune.

Pour cette nouvelle édition, nous avons décidé d’aborder la question des médias et du sens donné à l’information dans nos démocraties occidentales.

Le droit à l’information

En tant que citoyen, vous avez la possibilité de vous informer de l’actualité via différentes façons : la presse écrite, la télévision, les sites Internet ou encore les réseaux sociaux. Il s’agit d’un élément fondateur de notre démocratie puisque cela renvoie d’une certaine manière à la liberté d’expression.

Cette dernière notion doit néanmoins être traitée avec une certaine prudence puisqu’elle doit s’accompagner de certaines limites. Vous n’êtes pas autorisé à tout dire si cela est interdit par la loi ou heurte certaines sensibilités. C’est d’ailleurs là que le bât blesse : nous avons tous notre propre opinion au sujet de ce qui représente ou non un appel à la haine. Nous reviendrons plus en détails sur la liberté d’expression au cours d’une conférence organisée sous l’égide de Semaine Démocratie.

En attendant, le droit à l’information s’avère désormais une notion universelle dans les démocraties occidentales. En revanche, cela ne permet pas de mesurer la qualité de l’information qui est transmise. C’est la raison pour laquelle nous allons également nous interroger sur la fiabilité des médias et sur le libre arbitre des citoyens.

La fiabilité des médias

Nous vivons une époque assez particulière. Avec l’avènement d’Internet, nous disposons désormais de nombreuses sources d’informations, mais l’homme semble plus que jamais incapable de penser par lui-même. La tendance repose davantage sur le fait de suivre un mouvement en vogue, aux relents démagogiques qui masquent sa vacuité, plutôt que de réfléchir posément à l’idée de façonner un monde meilleur.

C’est dans ce cadre que le mode de pensée binaire se développe de plus en plus : soit vous êtes pour quelque chose, soit vous êtes contre. Grossièrement, nous pourrions prendre l’exemple du sport, où là encore nous pourrions nous demander si la démocratie a vraiment sa place dans le sport ? Nous y revenons d’ailleurs dans cet article. Ainsi, la nuance est vouée à disparaitre et les causes les plus nobles sont également décrédibilisées par ce cloisonnement de la pensée. Il suffit de faire un petit tour sur Twitter pour mieux s’en rendre compte.

Il devient assez compliqué de débattre dans ces conditions et la crainte du mot de trop incite à en dire dix de moins. Les différents médias reflètent actuellement cette nouvelle façon de concevoir l’information, étant à l’affût du moindre dérapage pour booster leurs audiences. Au vu d’une concurrence exacerbée entre les pôles médiatiques, l’information est davantage sujette à des imprécisions, des reformulations voire même à des inventions pures et dures.

De plus, il ne faut pas oublier que la plupart des médias restent sous l’influence d’un courant politique ou sociétal, ce qui a forcément un impact sur la façon de présenter l’information. Au vu de ce constat guère réjouissant, les individus conservent néanmoins un atout précieux à travers leur libre arbitre. Malheureusement, ils ont de plus en plus tendance à l’oublier.

Last modified: 11 November 2020